Parole volontaire !

Voici un petit florilège de témoignages récoltés auprès des volontaires venus passer une année en Belgique.

Le volontariat en quelques mots : s’adapter, avoir de la patience, s’émanciper, être indépendant, prendre des risques, essayer qc, communiquer, avoir une responsabilité, chercher son propre chemin.

Tabea

Lorsque tu es assis sur une chaise à l’intérieur de ta maison, pendant tu choisis un projet de bénévolat, tu peux imaginer que tu apprendras une nouvelle langue, que tu travailleras dans ce que tu juges bon ou que tu pourras voyager, mais à aucun moment tu n’imagineras pas l’ampleur des expériences que tu auras l’occasion de vivre lorsque tu décides d’accepter le projet, et tu peux encore moins imaginer ce que ces expériences apporteront à ta vie et à ta personnalité.

À mon avis, le plus beau mot qui existe dans notre vocabulaire est le mot « ineffable« , sa signification est, “tout ce qui ne peut pas être exprimé avec des paroles”. Y a-t-il quelque chose de plus beau que ce qui est si bon qu’il vous laisse sans voix pour le décrire? À mon avis, il n’y a rien de plus incroyable que de rencontrer une personne ineffable, de voir un endroit ineffable, d’avoir un sentiment ineffable, d’avoir une expérience ineffable …

Les responsables du SPJ m’ont demandé de définir ce qu’est le volontariat pour moi, mais je ne peux vraiment pas le faire, c’est tout simplement, ineffable

Maria

Le volontariat est une pause de l’école et un temps pour apprendre et s’entendre un lieu de travail, pour se sentir comme un ouvrier/une ouvrière. C’est important aussi pour trouver votre parfaite profession et nouveaux amis.

Dans les premières semaines le travail a été difficile pour moi, parce que je n’ai pas connu la langue et le travail de lieu. Aprés cet temps j’ai été intégrer bien dans mon lieu et appris beaucoup nouvelles choses et nouveaux amis.

Jan-David, vol 2019-2020

Le volontariat est une expérience enrichissante en tout point, mais c’est surtout une année formidable en réflexions, apprentissages et rencontres : j’en sors grandie et un peu plus adulte qu’avant. Cette année de recul m’a aussi permis d’affirmer mon identité, mes convictions, mes choix, et mes valeurs. Le volontariat est en fait une sorte de voyage initiatique.

Emmanuelle

Pour moi, le volontariat est un temps pour profiter de sa curiosité. On peut découvrir plein de nouvelles choses sur nous, sur la Belgique, sur le travail, les gens avec qui on travaille et nos priorités dans la vie. Je trouve que cette liberté est une possibilité très unique. D’être un·e bénévole est un apprentissage sans des pressions extérieure et sans des buts précises mais avec beaucoup des enseignants non-conventionelles. Mais c’est pour ca que je pense que je profiterai de choses qui j’ai appris ici pour le reste de ma vie.

Elisa Voss

S’envoler seul vers un autre pays pour y rester une année demande une certaine détermination. Et pour moi, il n’était pas question de reculer, il était justement question d’avancer.

Je terminais un cycle d’étude, devais me rendre à l’université, mais l’école ne pouvait pas combler le besoin de découverte et de dépassement de soi que je ressentais.  J’ai donc fait ce que les jeunes aiment bien faire ; j’ai décidé de faire ma valise et de partir à l’aventure. Et quand je parle d’aventure, je parle d’un voyage qui allait durer plus longtemps que tous ceux que mes connaissances avaient réalisés. Même ma mère, qui avait entrepris, plus jeune, le même projet que moi, n’était pas partie une année complète.

Je me rappelle le moment où j’ai laissé ma famille derrière moi. C’était nouveau, ce sentiment de liberté, d’être tout à coup le conducteur, celui qui décidait où tourner et qui prenait une voie différente des autres.

La vie en Belgique n’a pas été de tout repos. En fait, cette aventure est le plus gros défi que je ne me sois jamais lancé. J’arrivais dans un milieu que je ne connaissais pas, entouré d’inconnus, pour faire un métier qui m’était totalement étranger, et je devais me débrouiller. J’étais prêt pourtant, et même si des larmes ont coulées, le sourire a fini par s’installer pour rester.

Ce qui m’a aidé, ce sont les résidents. Je m’étais installé dans un appartement proche du centre de La Pommeraie qui accueillait une communauté de personnes handicapées. La Pommeraie, c’était leur maison, et moi, j’étais là pour prendre soin d’eux. Au début, je ne savais pas trop comment m’y prendre — je n’avais travaillé que dans des colonies de vacances avec des enfants — mais les mois passèrent, et le temps fait des miracles. Le contact est devenu facile. Mon humour a fini par sortir de sa cachette. Avec eux, je pouvais être complètement moi-même ; ils seraient les derniers à me juger. Et ils m’appréciaient, avaient hâte de me revoir, me faisaient sentir que j’avais ma place parmi eux.

Le travail est devenu routinier, et avec les éducateurs avec qui je travaillais, une complicité s’est installée. Accompagné des autres volontaires, j’ai voyagé de ville en ville. J’ai pu voir des carnavals, des festivals, des musées, faire la fête, boire de la bonne bière, manger frites et gaufres — on a jamais assez de ces deux dernières. J’étais bien. Après avoir ramé pendant des mois pour m’intégrer, pour que ça fonctionne, finalement, j’étais bien. J’avais relevé le défi. J’en ai été gonflé de fierté. J’étais heureux et, tout cela, grâce à moi et personne d’autre.

En fin de compte, je n’ai pas pu rester en Belgique aussi longtemps que je le voulais. À cause de la COVID-19, j’ai été forcé de rentrer en Amérique. Néanmoins, je repars grandi et rempli d’images colorées de ce long voyage.

Un merci tout spécial aux gens du SPJ qui m’ont permis de m’épanouir ailleurs.

Mathias Moussu-Lussier, Canadien, 19 ans
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