« Le volontariat comme une transition, un tremplin vers un autre chemin de vie »
À 29 ans, Naomi a décidé de se lancer dans un projet de volontariat international, au Royaume-Uni dans une église à Baintree. Après des années d’expérience professionnelle en tant qu’animatrice et photographe, elle a exprimé un besoin d’ailleurs, une nécessité de décrocher un nouveau défi ! Aujourd’hui, et après 10 mois de volontariat, elle revient sur son aventure vécue de l’autre côté de la Manche.
Mon projet a commencé à prendre forme en janvier 2022. Je voulais un projet qui ait du sens, ne pas partir pour partir, mais partir pour faire quelque chose de concret, de mettre à contribution mes différentes compétences. J’ai été dirigé, par un ami, vers le SPJ. Après différents entretiens avec François, un des responsables du service volontariat, j’ai été mise en contact avec Time For God. TFG est une organisation anglaise qui envoie des volontaires à travers le Royaume-Uni tout en respectant une éthique chrétienne. C’était exactement ce que je recherchais, donner une année de ma vie, de mon temps pour Dieu.
J’ai été placée dans une église Pentecôtiste à Braintree en Angleterre. Le cœur même de mon travail ici est de m’occuper des enfants et des adolescents. Je gère l’école du dimanche, le groupe d’ados qui a lieu tous les vendredis, je mets en place différents projets et activités pour eux. Je m’occupe aussi de l’aspect communication pour certains événements (création de flyers, affiches et promo sur le site internet).
La semaine, je participe aux différentes activités de l’église, je dois être présente et disponible dans la vie de l’église. Je travaille de façon indépendante, c’est ce que j’aime, être libre dans mon travail. Ces 9 mois sont passés à toute vitesse. Et rien ne s’est déroulé comme je l’avais imaginé. Il y a une grande différence entre ce qu’on imagine avant de partir et la réalité des choses. J’ai dû gérer des imprévus, mais surtout, j’ai été bousculée positivement et parfois négativement dans mes habitudes de vie.
Un volontariat, c’est apprendre sur soi-même, sur sa capacité à s’adapter, à écouter.
Même si je ne suis pas partie à l’autre bout du monde, je peux vous assurer que l’Angleterre est un pays à part avec une culture et des codes bien différents des nôtres. Ce qui peut rendre parfois les choses plus compliquées et en même temps très intéressantes. Faire du volontariat nous fait repousser nos limites. On y apprend beaucoup sur soi-même, sur sa capacité à s’adapter à des conditions différentes, à être plus patient, plus à l’écoute. J’ai appris à me satisfaire des plaisirs simples de la vie. Le volontariat peut être une expérience à la fois excitante et éprouvante. Il faut du temps pour s’adapter à une nouvelle culture, une nouvelle langue, des nouvelles personnes, à une nouvelle façon de vivre.
C’est dans cela que réside toute la beauté de cette expérience, que l’expérience soit bonne ou mauvaise. Cette année m’aura permis de comprendre énormément de choses sur moi, mais aussi sur ma relation personnelle avec Dieu. Comment vous décrire cette relation ? C’est comme partager des moments avec un ami, un membre de sa famille. J’ai appris, en tout temps, à apprendre à faire confiance en Dieu (bien plus qu’avant).
J’avais le sentiment que cette année de volontariat serait peut-être plus qu’une parenthèse dans ma vie, mais je dirai plutôt qu’il s’agit d’une transition, d’un tremplin vers un autre chemin de vie que je dois encore découvrir. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve ou ce que je ferai exactement à mon retour. Je n’en ai qu’une vague idée, mais je remets mon futur entre les mains de Dieu. “Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance.” Jérémie 29:11.
